Édition du vendredi 6 juillet 2007
Dotations 2008: la limitation de la hausse à l'inflation suscite les réactions des associations d'élus
Après lannonce, mardi, par le Premier ministre de la limitation à la seule hausse des prix de la progression des dotations de lEtat aux collectivités locales en 2008, les responsables des principales associations délus ont fortement réagi.
Pour sa part, Jacques Pélissard, président de lAMF, demandait une négociation avec lEtat, estimant que celui-ci serait «sur la même longueur d'ondes» que les élus, sil «compense les dépenses nouvelles qu'il nous inflige, quelle que soit leur nature» et lance «une réforme d'ensemble, cohérente et globale de la fiscalité locale» que l'AMF appelle de ses vux (voir nos informations dhier ci-dessous).
Pour lAssemblée des départements de France (ADF), Claudy Lebreton, son président, a estimé jeudi que «cette annonce est particulièrement brutale au moment où lADF et les associations pluralistes délus exigent une vraie réforme de la fiscalité locale, gage dautonomie, de justice sociale et de responsabilité.» Il souligne que les départements ne veulent pas «devenir des administrations décentralisées de lEtat appliquant des directives venant den haut et distribuant des allocations et des prestations.» Ils veulent, conclut-il, «être des partenaires à part entière, décidant des politiques territoriales, maîtrisant les dépenses publiques, et utilisant limpôt avec responsabilité comme outil de justice sociale et dégalité territoriale.»
De son côté, lAssociation des régions de France (ARF) critique une annonce «faite sans aucune concertation préalable avec les grandes associations délus locaux » et rappelle que «lEtat ne cesse: de faire appel aux collectivités - spécialement les conseils régionaux - pour quelles financent des politiques relevant de sa seule responsabilité» et «de transférer de nouvelles et importantes charges aux collectivités après avoir réduit très fortement leur liberté fiscale.» Elle rappelle aussi que lindexation du coût des compétences transférées est «très largement et automatiquement supérieure à linflation.» Elle souligne que la «démarche unilatérale du gouvernement ignore la démarche commune de lAMF, de lADF et de lARF auprès du Conseil économique et social en 2006, démarche qui a abouti à lavis du CES sur lavenir des finances locales approuvé en décembre 2006 et qui doit déboucher sur des propositions que les trois associations souhaitent pouvoir discuter avec lEtat.»
Enfin, pour lAssociation des petites villes de France (APVF), Martin Malvy, son président, a fait part, dès mercredi 4 juillet, de sa très nette désapprobation à la suite de lannonce par le Premier ministre de la fin du contrat de croissance et de solidarité. Il «déplore quune telle annonce intervienne sans négociation et sans aucune concertation contrairement à ce que proposait en décembre 2006 le rapport Richard qui préconisait une solution négociée par étape sur 3 ou 5 ans». Il souligne par ailleurs, «lincompatibilité entre ce plafonnement et les réductions de recettes propres des collectivités provoquées par la réforme de taxe professionnelle dune part, et le désengagement de lEtat sur de nombreuses actions dautre part.»c=http://www.upda
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